Le financement des entreprises : Crédit professionnel, Leasing, affacturage, …

Pour démarrer sa société ou développer un projet, il vient un moment où certains fonds sont requis. Quels sont les différents moyens de financer son entreprise ? Où trouver les fonds nécessaires pour son projet ? Quelles garanties apporter pour rassurer ses investisseurs ?

Les types de financement

Le prêt d’honneur

Le prêt d’honneur est un prêt à taux zéro accordé aux individus qui créent ou reprennent une entreprise. Il n’existe pas vraiment de critères précis concernant l’obtention d’un prêt d’honneur, mais quelques organismes préféreront accorder ce prêt à de jeunes entreprises ou des entreprises qui créent de nouveaux emplois.

Il n’y a aucune garantie demandée pour l’obtention d’un prêt d’honneur, ce prêt est basé sur une relation de confiance où vous vous engagez sur l’honneur à vous acquitter de votre dette.

Le prêt d’honneur le plus connu est celui du Réseau Entreprendre.

Les subventions

Les subventions sont un autre moyen pour obtenir des fonds. Vous pouvez solliciter une aide auprès du gouvernement français, de l’Union Européenne, ou grâce à des organismes spécialisés.

L’avantage des subventions est qu’aucune compensation pécuniaire n’est demandée, vous permettant ainsi de limiter votre prise de risque.
De plus, l’acquisition d’une subvention offre la possibilité de renforcer votre crédibilité auprès de futurs actionnaires, qui vous accorderont plus facilement leur confiance.

La « love money »

La première source de subventionnement de votre projet, c’est ce que l’on appelle la « love money » – ironiquement nommée l’«argent des 3C » : Cousins/Copains/Cinglés. C’est de l’argent emprunté à votre famille ou à vos amis.

C’est un bon moyen d’augmenter vos fonds propres, sous réserve de parvenir à convaincre vos proches ; ce qui n’est pas toujours évident, même s’ils vont investir plus par amour et confiance en vous que dans l’espoir de réaliser un profit…

La « love money » est rapide à trouver : vous savez certainement qui est potentiellement en mesure de financier la création de votre société. De plus, les membres de votre entourage vous font confiance. C’est du temps gagné !

La « Love money » est un bon moyen de financer de petits projets, ne nécessitant pas un apport initial trop important.

Cependant, il faut savoir qu’emprunter de l’argent à sa famille peut créer certaines tensions. Il est donc préférable de bien définir auparavant les modalités de reversement des montants engagés, tout en précisant qu’il est question d’un investissement risqué et qu’ils peuvent, potentiellement, tout perdre !

Les « Business Angels »

Quand on parle de financement de projet d’entreprise on pense souvent aux « Business Angels ». Qui sont-ils exactement ?
Ce sont d’anciens chefs d’entreprise disposant de moyens conséquents et qui décident d’investir dans un projet auquel ils croient.

Les « Business Angels », sorte d’anges gardiens de votre société, vous apportent également leurs connaissances, leur réseau professionnel et vous conseillent dans la prise de décisions importantes.

Les « Business Angels » sont actionnaires de votre entreprise et, en contrepartie de leur placement, possèdent une partie de votre capital.

Le prêt bancaire

Le prêt professionnel est l’une des solutions de financement les plus employées par les entrepreneurs.

Une banque est une entreprise dont l’activité principale est d’assumer l’économie via ses entreprises publiques et privées. Comme toute entreprise, elle tient à minimiser sa prise de risque et à optimiser son profit.

Pour ces raisons, les établissements bancaires se montrent très prudents dans leur évaluation des risques. Ne souhaitant pas risquer plus d’argent dans un projet que les porteurs eux-mêmes.
Il est alors primordial pour les créateurs d’entreprise souhaitant solliciter un prêt bancaire, de trouver des ressources additionnelles pour financer leur projet :

  • obtention d’un prêt d’honneur, pour compléter vos fonds propres,
  • création d’un « pool bancaire » (plusieurs banques financent le même projet)

L’affacturage

L’affacturage est une tendance de financement des entreprises très utilisée, permettant aux entrepreneurs de faire face à leur besoin en trésorerie.
L’affacturage est une transaction financière dans laquelle une entreprise vend la valeur des factures non encore échues de ses clients à un tiers (le factor). Celui-ci lui verse alors ce montant, en prélevant au passage des frais de commissions.

Les entreprises s’en remettent de plus en plus à l’affacturage, qui leur permet d’obtenir le solde de leurs créances sous deux jours au lieu d’attendre les règlements de leurs clients, pouvant intervenir de 30 à 60 jours après facturation.

Le leasing

Le leasing (crédit-bail) est un contrat qui donne la possibilité à une entreprise de louer un équipement avec option d’achat en fin de contrat, en s’engageant sur la durée.
Le bailleur, lui, s’engage à vendre l’équipement si le locataire le veut. Le transfert de propriété n’intervient qu’en fin de contrat si la société lève l’option d’achat.

  • Il n’est pas question de vente à crédit, car l’entreprise n’est pas détentrice du bien au cours du contrat.
  • Il ne s’agit pas d’une location simple car l’entreprise dispose d’une option d’achat.
  • Ce n’est pas non plus une location-vente, car l’entreprise n’est pas dans l’obligation d’acheter l’équipement loué au terme du contrat.

Le montant de l’équipement est entièrement réglé au fournisseur par l’entreprise de leasing, qui loue celui-ci à la société utilisatrice, moyennant une somme couvrant intérêts, amortissement et rémunération du service.

Le « crowdfunding »

Le crowdfunding, ou financement participatif, représente une solution de financement qui se sert d’Internet pour mettre en relation des investisseurs particuliers avec des dirigeants d’entreprise.

Les investisseurs sont généralement des particuliers qui croient en votre projet et souhaitent miser une petite somme sur votre entreprise pour vous permettre de vous développer.

Le succès des plateformes de « crowdfunding » fait qu’il y a toujours plus d’adhérents prêts à vous soutenir. Les sommes levées sont donc de plus en plus importantes.

L’avantage du « crowdfunding », c’est que cela vous permet de tester votre projet sur le marché. D’autant que vous ne prenez aucun risque, car vous offrez des contreparties uniquement si vous atteignez vos objectifs.

C’est également un bon moyen de communiquer sur votre projet tout en levant des fonds : vos investisseurs seront vos premiers clients et parleront de votre entreprise pour en garantir le succès.

Les prêts de Bpifrance

Bpifrance est un organisme référentiel dans le financement des entreprises.

Office de garantie et office de co-financement, il opère comme partenaire financier de votre entreprise, auprès des banques traditionnelles. Ses prêts assistent le développement de votre projet à chacune des étapes importantes de son existence.

Les prêts de Bpifrance n’ont pas besoin de garanties personnelles du porteur de projet ou de garantie sur les actifs de la société et ils s’étalent de cinq à sept ans.
Ces prêts interviennent en co-financement d’un établissement financier.
Bpifrance est un réel atout pour l’obtention d’un financement bancaire, permettant à l’entreprise de défendre concrètement ses requêtes de financement auprès des différents établissements bancaires.

Le choix des garanties

L’hypothèque

En principe, l’hypothèque est exigée à l’occasion de la mise en place d’un financement immobilier. Elle peut pourtant être employée pour différents types de financement.
Dans le cadre d’une entreprise individuelle, un bien du patrimoine privé peut donc être utilisé afin d’assurer une dette professionnelle.
Dans le cadre d’une société, un bien possédé par un tiers peut être utilisé comme assurance à sa garantie financière: on parle alors de caution hypothécaire.

Le nantissement de matériel et le nantissement de fonds de commerce

Le nantissement de matériel (gage) est régulièrement utilisé dans le cadre d’une création d’entreprise quand des investissements en outils de production sont requis. Si ces derniers sont identifiables et revendables, leur nantissement offre une garantie suffisamment évidente à instaurer pour le prêteur de fonds.
Ces nantissements sur matériel font l’objet d’un enregistrement au greffe du tribunal de commerce et peuvent être connus de tous ceux qui en font la demande.

Dans le cadre d’une création d’entreprise, le nantissement de fonds de commerce est fréquemment exigé pour le principe. Elle n’a pourtant aucune valeur, car l’entreprise n’ayant aucune existence, le fonds ne représente rien.
Cependant, si ce fonds acquiert de la valeur, le créancier peut être en mesure de le faire vendre pour en obtenir règlement.
Le nantissement sur fonds de commerce fait également l’objet d’une publication auprès des greffes des tribunaux de commerce.

La caution personnelle

Le cautionnement personnel est une garantie qui peut être lourde de conséquences. En effet, les personnes qui se portent caution doivent s’assurer de pouvoir assumer leurs engagements à tout moment, pendant toute la durée du crédit qui a été consenti et pour lequel ils acceptent de se porter garants en cas de difficultés de reversement des sommes engagées par l’emprunteur.

Dans le cas d’une caution personnelle, c’est une personne physique qui se porte garante d’autrui ou d’une entreprise, elle-même emprunteuse auprès d’un organisme financier.

On distingue deux types de cautions personnelles :

  • la caution simple : l’établissement financier se retourne en premier lieu vers l’emprunteur puis, en cas d’insuccès, vers l’individu qui vous a fourni son cautionnement.
  • la caution solidaire : l’établissement financier peut se tourner à la fois vers l’individu qui s’est portée caution pour vous et vers vous-même, dans l’hypothèse où vous ne rembourseriez pas votre crédit. C’est bien souvent ce type de cautionnement qui est demandé par les établissements bancaires.